Comment cela se passe une thérapie psychomotrice ?
 
 

Le psychomotricien prend donc en compte l'individu dans son organisation psychomotrice, au travers 4 dimensions:

  • l'activité neuro-motrice: elle concerne nos capacités à percevoir nos sensations et la manière à mettre en oeuvre notre motricité (tonus, équilibre, coordinations et dissociations).

  • l'activité tonico-émotionnelle et affective. Schématiquement, nos émotions influent sur notre tonus qui lui-même influence notre posture et la qualité de notre gestuelle. Cette dimension tonico-émotionnelle participe à la structuration du schéma corporel, de l'espace et du temps, mais aussi l'intégration de la latéralité.

  • La dimension cognitive : la manière dont les perceptions s'organisent afin de comprendre les rapports à l'espace et au temps, à se les représenter et à symboliser les expériences corporelles.

  • La dimension de l'identité s'instaurant et se construisant dans l'interaction du sujet avec son environnement (familiale et social)

Le psychomotricien réalise des actes de soins par l’intermédiaire du corps et de ses mouvements. Il intervient auprès de patients de tout âge, même si elle est davantage connue auprès des enfants.

Le psychomotricien soutient le développement psychomoteur de l’enfant à partir des bases corporelles nécessaires à l'équilibre personnel, à l'adaptation à l'environnement et à l'accès aux apprentissages.

 construction

    Sur prescription médicale, le psychomotricien réalise un bilan psychomoteur au cours duquel il observe son patient dans son organisation psychomotrice. De là il établit ou pas, un diagnostic psychomoteur.
    Lorsque les conclusions du bilan révèlent la nécessité d'un suivi, il élabore un projet de soin dans lequel il accompagnera son patient tout au long de la prise en charge à l'aide de techniques inhérent à sa profession.

     

 

 

Suite au  bilan psychomoteur, qui permet d’identifier les difficultés, mais aussi de repérer les compétences sur lesquelles nous pourrons nous appuyer pour compenser les problèmes, nous mettons en place le projet de soins. Selon les troubles repérés, nous allons déterminer des axes de travail.

 

  • une approche sensorielle : à partir de médiateurs nous aidons l'enfant à mieux ressentir et percevoir son corps,le positionnement de celui-ci dans l’espace.

  • un travail sur la motricité, les coordinations, l’organisation des gestes. En utilisant par exemple des parcours et des activités mettant en jeu l’ensemble du corps et facilitant la perception des différentes parties du corps .

  • Nous utilisons également la verbalisation : nous détaillons tous les gestes à accomplir et on les réalisons ensuite. Nous élargissons ainsi le vocabulaire spatial et corporel de l’enfant. Ces procédés sont toujours très simples et leur objectif est d’aboutir à une automatisation autrement que par la répétition gestuelle qui, chez le sujet dyspraxique, par exemple, n’aboutit pas à un apprentissage stable et reproductible.

  • un travail sur la posture et les réactions d’équilibration en adoptant une position confortable et adaptée à la situation.

  • un travail sur l’espace : le repérage, l’orientation, la structuration…( se repérer dans la pièce ou par rapport à une carte, s’orienter dans un parcours représenter au tableau etc.)

  • un travail visuo-spatial et visuo-constructif permettant un meilleur repérage et une meilleure construction de l’espace. Ce travail peut être la mise en place d’un système de repérage simple et efficace spécifique à chaque enfant (utiliser des caches, grossir le texte, mettre des couleurs, ..).

  • un travail sur le graphisme : adapter la posture de l’enfant, le positionnement de la feuille, la tenue et la pression du crayon, retrouver le désir et le plaisir de laisser une trace graphique.

  • un travail sur la respiration et/ou la relaxation permettant à l’enfant pendant ce moment de calme de trouver les moyens de se détendre par lui-même et de mieux discerner les informations qu’il reçoit du monde extérieur ou de son propre corps.

Pour aborder ces différents domaines, nous nous appuyons sur les goûts, les centres d’intérêts et les compétences propres à chaque enfant (richesse du vocabulaire, imagination, mémoire, attention et concentration…). L’utilisation du jeu permet de ne pas réactiver l’inquiétude et la peur de l’échec.

L’enfant pourra évoluer grâce au cadre thérapeutique proposé et à la relation de confiance qui va s’établir.

La collaboration entre les personnes qui entourent l’enfant (famille, professionnels de santé, école) est indispensable pour assurer le bon déroulement du projet et la cohérence de la prise en charge. En pratique, plus le déficit est sévère et les difficultés gênantes, plus la prise en charge devra être pluridisciplinaire. Pour certains enfants un suivi global en Centre Médico Psycho Pédagogique ou par une équipe en pédo-psychiatrie est davantage conseillé.

 


 




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